histoire, vigne

La vigne en foule

Depuis le Moyen Âge, dans des régions viticoles françaises – y compris en Champagne – , les vignes étaient cultivées de façon désordonnée (pieds de vigne non alignés contrairement à aujourd’hui) et à une densité élevée (environ 50 000 à 60 000 pieds par hectare). Ce phénomène était désigné sous le terme de « vigne en foule » et nous avons reproduit cette façon de cultiver en bordure de notre siège d’exploitation (voir photo ci-dessous) pour pouvoir montrer cette méthode de culture ancestrale et séculaire à nos clients.

En réalité, les vignes étaient plantées en rangs à forte densité dès l’installation initiale (avec un espacement de 1 mètre par 0,80 mètre), et c’est le provignage/ marcottage 1 pratiqués chaque année qui aboutissaient à cette densité de 50 000 à 60 000 ceps par hectare, donnant aux vignobles cet aspect irrégulier.

Cette méthode, héritée du Moyen Âge, fut progressivement abandonnée : partiellement à la fin du 19ᵉ siècle, puis totalement au cours du 20ᵉ siècle, lors de la replantation des vignobles consécutive à la crise du phylloxéra2 et à l’apparition du mildiou et de l’oïdium, situations pour lesquelles il était nécessaire d’accéder aisément aux vignes pour les soigner efficacement au cuivre et au soufre, mais aussi de faire pousser les pieds de vignes de la façon la plus aérée possible.

Par ailleurs, le lien entre la densité de plantation et les profils aromatiques des vins est très modulable, puisque la typicité d’un vin ne dépend pas uniquement du nombre de pieds par hectare.


  1. Le marcottage est une méthode de multiplication des végétaux par la rhizogenèse (développement de racines) sur une partie aérienne d’une plante mère.  ↩︎
  2. Maladie de la vigne provoquée par un puceron microscopique. Elle est provoquée par un parasite de la vigne d’origine américaine et fit des ravages dans de nombreux vignobles de France, notamment en Champagne . ↩︎
Événements

Centenaire de l’Armistice 1918

Comprendre hier pour construire demain 

Armisticetrain
Après la signature de l’armistice à la sortie du « wagon de l’Armistice » du train d’état-major du maréchal Ferdinand Foch (deuxième à partir de la droite).

Nous sommes aujourd’hui le 11 novembre 2018. Il y a 100 ans, jour pour jour, à 11 heures, sonnaient en France des volées de cloches et des sonneries de clairons annonçant la fin d’une guerre qui fit pour l’ensemble des belligérants plus de 18,6 millions de morts, invalides et mutilés, dont 8 millions de civils. Les représentants allemands et alliés se réunissent dans un wagon-restaurant aménagé provenant du train d’état-major du maréchal Foch, dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne. Plus tard, le , à Versailles, est signé le traité de paix, qui met réellement fin à l’état de guerre

Notre département a fort souffert de cette cette première guerre, avec notamment la « Bataille de la Marne » qui sonna la première confrontation franco-allemande. Plus localement, notre village de Fleury La Rivière subit également les conséquences de la « Grande Guerre » avec, sur ses 210 maisons de l’époque, 138 détruites par les obus, brûlées ou démolies. Le village possédait également le « Hameau de Beauregard », pourvu d’un château et situé au-dessus du village, direction Reims : Il fut détruit il y a également un siècle en 1918 pendant les bombardements.

Aujourd’hui, à la place de ce hameau, poussent des pieds de vigne qui apportent la paix aux hommes qui y croient. Nous avons ce jour une pensée particulière aux Hommes des 5 continents morts pour la liberté de notre pays, la France.

IMG_4110 web Fleury (1)
En bas à droite, ancien emplacement du Hameau de Beauregard de Fleury-La-Rivière.

Quelques panoramas supplémentaires