histoire, vigne, Vin

L’origine du vin : 8000 ans d’histoire

L’histoire de la découverte de la vinification remonte à des milliers d’années, et elle est enveloppée de mystère et de légendes.

Un heureux hasard

La découverte de la vinification est certainement le résultat d’un heureux accident. Il est probable que nos ancêtres, dans leur quête de nourriture, aient cueilli des grappes de raisin et les aient conservées dans des récipients naturels, tels que des jarres ou des peaux d’animaux, pour les transporter ou les stocker. Au fil du temps, les raisins ont commencé à fermenter naturellement en raison des levures présentes dans l’environnement, transformant le jus sucré en un liquide alcoolisé.

Les premiers producteurs de vin ont sans doute remarqué les effets de la fermentation et ont expérimenté différentes méthodes pour produire délibérément du vin. Ils ont probablement découvert que presser les raisins pour en extraire le jus avant de le laisser fermenter conduisait à un produit plus régulier et prévisible.

Origine géographique & datation

Les archéologues s’accordent à établir que la « culture du vin » a débuté dans la période comprise en -8000 et -4000, c’est-à-dire au Néolithique, dans les montagnes du Proche-Orient, quelque part entre la Turquie orientale actuelle et le nord-ouest de l’Iran.  

Paysage d’Anatolie (Turquie), région où s’est probablement déroulé le passage de la vigne sauvage à la vigne domestiquée. © M. Poux
Pépins de raisin datant du néolithique, retrouvés en Géorgie (Caucase)

C’est dans cette région que l’on rencontre la plus grande diversité génétique de la vigne, là aussi que, fort probablement, se produisit le passage de la vigne sauvage à la vigne cultivée. Des pépins de raisins ont été retrouvés sur de nombreux sites archéologiques, à la fois dans une forme sauvage et dans une forme caractéristique de l’espèce domestiquée. 

La vigne a certainement été importée depuis les régions montagneuses du nord, où l’on a découvert des jarres contenant des résidus d’acide tartrique.

Le vin provient dans un premier temps des régions montagneuses entourant les plaines de Mésopotamie, ensuite la Syrie et l’Arménie fournissent l’essentiel du vin consommé. Denrée chère, le vin était une boisson de luxe destinée aux souverains

Prémices de la vinification

Un texte du roi de Lagash évoque dès -2340 la construction d’une réserve abritant des jarres de « bière des montagnes », c’est-à-dire de vin. Le Code Hammourabi (vers -1750) en réglementera la vente. Mises au jour à Mari (ville située sur l’Euphrate en amont de Babylone), des archives datées de la même époque font état de son commerce et traitent de ses manipulations : transvasement, soutirage, sélection, filtrage, mélanges… Toutefois aucun des textes qui nous sont parvenus ne fait mention de culture de la vigne ou de procédés de vinification

Au fur et à mesure que les connaissances et les techniques se sont développées, la vinification est devenue une pratique plus sophistiquée, avec l’introduction de différents types de récipients pour la fermentation et le vieillissement, ainsi que des méthodes de contrôle de la fermentation et du processus de vinification dans son ensemble.

Bien que les détails exacts de la découverte de la vinification soient perdus dans les méandres de l’histoire, il est clair que cette pratique a joué un rôle important dans de nombreuses civilisations anciennes, de la Mésopotamie à l’Egypte, en passant par la Grèce et Rome.

Originaire donc du nord du croissant fertile, la vigne cultivée progresse vers le sud pour atteindre la vallée jordanienne vers -4000, l’Égypte et la Mésopotamie vers -3000, la Grèce vers -2500.

Extension de la viticulture à la méditerranée

Puis les grecs ont étendu de la vigne autour du bassin méditerranéen (Sicile petite Grèce, Etrurie, etc). L’implantation de colonies grecques à Bandol, Nice et Marseille a développé la vigne en France.

Implantation des colonies grecques en Méditerranée

Aujourd’hui, la vinification est devenue une industrie mondiale complexe et diversifiée, mais elle trouve toujours ses racines dans cette humble découverte accidentelle il y a des milliers d’années.



Article écrit après avoir recoupé différentes sources fiables dont celles de l'INRAP.
Pour aller plus loin, rendez-vous sur :
https://www.inrap.fr/dossiers/Archeologie-du-Vin/home
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Dégustation de vins clairs 2021 !

C’est la période de dégustation des vins clairs ! Au programme nous avons testé 6 vins de l’année 2018, 2019 et 2020 avec notre œnologue afin de :

  • sélectionner les meilleurs vins 
  • tester et faire le choix des assemblages en combinant crus & années

Finalement, sur 200 hectolitres de vins, nous en avons conservé uniquement la moitié ! Cette étape fait partie intégrante de la vinification : c’est avec les bonnes combinaisons aromatiques qu’on obtient les nominations pour nos cuvées. 

Enfin, rappelons que c’est Dom Pérignon qui a inventé les assemblages de Champagne au 17e siècle.


Photos & texte : Carine CHARLIER / www.clic-et-plume.com 
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VINIFICATION : Quand les champenois font du vin rouge !

En Champagne,  on a besoin du vin rouge pour l’élaboration du Champagne rosé, qui peut se concevoir de deux façons :

  • La première se nomme « Rosé d’assemblage » et pour cause : on vinifie séparément 5 à 20% de vin rouge reconnu par l’AOC Champagne et du vin blanc tranquille. On les réunit lors de l’assemblage, avant la mise en bouteille et la prise de mousse (la Champagne est la seule région française autorisée à mélanger vin rouge et vin blanc).

  • La seconde consiste à fouler les raisins noirs à jus blanc issus du cépage pinot noir ou pinot meunier avec leur peau, dont les pigments naturels vont colorer les jus en les enrichissant de leurs composants aromatiques lors d’une macération de 1 à 3 jours. Cette méthode exige un grand savoir-faire et c’est la maîtrise de cette technicité qui va déterminer à la fois le goût et la couleur du champagne ainsi obtenus. D’où son nom « Rosé de macération » ou « de saignée« . On obtient alors un vin rosé tranquille, qui est ensuite travaillé de la même façon que les vins blancs utilisés pour élaborer les champagnes blancs. Le Champagne rosé de saignée est plus vineux, plus intense, avec des arômes fruits rouges prononcés et une robe d’un rosé plus intense, en raison de la présence exclusive de Pinot Noir et/ou Pinot Meunier.

La majorité des maisons de Champagne achètent du vin rouge pour l’assembler à leur blanc, d’autres le confectionnent eux mêmes via la deuxième technique et c’est notre cas. Tout d’abord, on utilise le cépage Pinot Noir grand Cru. Une fois pressé, on a besoin de conserver le moût pour qu’il macère et prenne sa couleur et ses arômes, et ce à une faible température afin d’éviter un départ en fermentation trop précoce. Surtout par les chaleurs de ces derniers jours qui accéléreraient le processus.

Pour cela, Patrice ajoute de la glace carbonique sous forme de glaçons à -20 degrés dans le moût. Cela produit cette vapeur d’eau blanche visualisée sur les photos, telle une fumée sortant de la cuve, au moment de la vider.

Idées culinaires, vigne, Vin

Expériences sensorielles vigneronnes

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Le Champagne MARC vous propose une excursion plongée dans le patrimoine champenois autour de 3 ateliers gustatifs & sensoriels :

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Visite du vignoble en 4 x 4 + dégustation d’un foie-gras avec notre Cuvée grand cru
Perla Nera

Découverte d’une ancienne cave et d’un pressoir de 1889 + dégustation de fromages accordés à notre Blanc de Blancs

Retour sur l’exploitation pour une visite de cave, où vous testerez le dégorgement à la volée
Accord chocolats & Champagne Rosé.

79€/personne la demi-journée / Sur réservation uniquement
Réduction de 15 euros par caisse de 6 bouteilles achetées
A 10 km d’Epernay, 20 km de Reims, 130 km de Paris.

=> Réservez votre expérience en ligne !

Champagne MARC, 1 Rue du Creux Chemin, 51480 Fleury-la-Rivière
07 71 28 08 88 – 03 26 58 46 88
www.champagne-marc.fr / contact@champagne-marc.fr

 

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Vendange 2017 : focus sur le traitement des moûts

Pendant le pressurage, la peau et les pépins vont avoir une influence de plus en plus importante sur le moût : il est donc nécessaire de fractionner le pressurage. Sur un pressoir traditionnel, on pressure 4000 kg de raisin en plusieurs fois ; l’opération dure environ 4 heures :

  • la première presse, appelée cuvée, donne 2050 litres de moût ;
  • la seconde presse donne la taille, c’est-à-dire 450 litres de jus de raisin. On dit de « taille » car autrefois, entre chaque presse, les pressureurs « taillaient » le marc avec des bêches coupantes. On appelle « marc » les 4000 kg de raisin pressés.

Voir notre vidéo, partie pressurage :

Lorsque le moût (jus de raisin) vient d’être pressé, il tombe dans une cuve appelée « belon » après avoir été filtré par une première grille, ne laissant pas s’écouler pépins et peaux. Du belon, le moût va être transféré vers les cuves de « débourbage ».

Là, il repose entre 12 et 24 heures, afin que toutes les matières en suspension se déposent au fond de la cuve. C’est ce dépôt qui va être éliminé par « soutirage ».

On mesure le taux de sucre du moût grâce au densimètre.